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Mardi 8 avril et mercredi 9, les syndicats et de nombreuses organisations sociales burkinabé ont appelé à deux jours de grève générale contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés.
Comme au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Sénégal..., les plus pauvres, c’est à dire l’immense majorité de la population, paient les conséquences dramatiques du renchérissement de la vie, consécutif, en particulier, à l’envolée des prix des carburants et des produits alimentaires.
Les politiques néolibérales, imposées par le Fmi et les anciennes puissances coloniales comme la France, avaient déjà conduit à des désastres sanitaires et à une situation économique et sociale calamiteuse. L’effet domino de la crise des « subprimes » qui se répand sur tous les continents, vient encore aggraver une situation déjà intolérable.
La réponse des gouvernements aux émeutes de la faim et aux luttes sociales, est partout la même : répression féroce avec des dizaines de morts, au Cameroun en particulier, arrestations et condamnations en grand nombre ...
Nos organisations ont tissé de longue date des liens de solidarité et d’amitié avec les syndicalistes et les militants des organisations sociales et démocratiques qui conduisent la légitime mobilisation des travailleurs et du peuple burkinabé. Elles suivent avec attention la situation et sont très vigilantes face à toutes les mesures qui pourraient mettre en cause l’intégrité des militants et les libertés d’expression et de manifestation.
Le combat que conduit aujourd’hui au Burkina la « coalition nationale contre la vie chère » est aussi le notre.
Nous dénonçons la répression et apportons notre soutien total aux peuples qui au Burkina et ailleurs se dressent pour le droit de vivre et pour des alternatives démocratiques.
Grenoble, le 8 avril 2008-04-08
Article publié le 9 avril 2008.