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Salaires dans la Fonction Publique : des bas et des hauts...

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En France :

Certes l’ancien président était - si l’on en croit ses emportements, jusqu’à des contrevérités criantes, - vraiment très mécontent de voir que la première organisation du pays, la CGT, avait, à l’unanimité de sa commission exécutive, adopté une déclaration dans laquelle elle souligne que « le changement de politique pour conquérir la justice sociale, aider au « vivre ensemble » devient incontournable », soulignant que la réélection du président Sarkozy « ouvrirait, à coup sûr, une nouvelle séquence de lourds reculs sociaux » .

Pourtant, même après l’éviction du soit-disant « président du pouvoir d’achat », serait-il si outrecuidant de donner quelques éléments du bilan en terme salarial dans la fonction publique ?
Et par exemple que les « années blanches » se multiplient, que les reculs de la valeur du point en terme de pouvoir d’achat s’accumulent et prennent des dimensions considérables.
Ainsi, à la fin février, le point d’indice connaît en terme de pouvoir d’achat, depuis le 1/1/2000, un décrochage de -11,98% par rapport à l’indice des prix (Insee hors tabac).
Cela signifie par exemple que pour les sommets des différentes classes de la
catégorie C ou de la catégorie B, les découverts mensuels s’échelonnent entre 200 et 300 euros ! Pour les attachés et principaux entre 350 et 450 euros ! Et pour les administrateurs civils entre 450 et 600 euros !

Et ce ne serait pas du syndicalisme que de le rappeler aux salariés, comme
de rappeler la RGPP,les suppressions d’emplois, les attaques contre le service
public, le recul de l’âge de la retraite, les attaques contre la sécu, la portée du nouveau traité européen, etc … ?

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En Allemagne :

L’Allemagne a vécu depuis les réformes Schröder de 2003 une phase de recul salarial, due en particulier à la place de plus en plus importante des emplois précaires, très peu payés du fait de l’absence de salaire minimum interprofessionnel.
Huit millions de salariés touchent moins de 9,50 euros de l’heure (Smic horaire = 9,22 euros en France), et un salarié sur six gagne moins de 940 euros mensuels, soit le seuil de pauvreté. 40% des salariés ne sont pas couverts par les accords salariaux entre syndicats et employeurs.
Alors que le gouvernement français veut nous faire croire que l’austérité en Allemagne apporte la prospérité, c’est bien autre chose que vivent les salariés allemands. Ils sont, par leurs conditions de vie et leurs revendications, solidaires de l’ensemble des salariés européens.
Depuis les années 2000, les salaires réels ont régressé de 2,9%, et ont reculé de 0,4% en 2009.
Les syndicats allemands revendiquent un salaire minimum universel dans leur pays, et plus largement en Europe.

Dans la Fonction publique aussi la lutte paie.
Les salaires des fonctionnaires ont non seulement suivi ce recul, mais ont aussi décroché par rapport à ceux de l’industrie. En 2011 leur augmentation a été inférieure à l’inflation (2% dans les services administratifs et 0,6% dans l’Education).
Par un accord signé le 30 mars, les personnels de la Fonction publique ont obtenu par la lutte 6,3% d’augmentation de salaires : 3,5% à partir du 1er mars 2012, et le solde en janvier et août 2013. « C’est un résultat important obtenu grâce à la grande détermination des grévistes ces
dernières semaines » a déclaré le secrétaire général du syndicat Ver.di.

Contrairement à ce qu’on veut nous faire croire, les salariés vivent les mêmes politiques régressives partout en Europe, et c’est par la revendication et la mobilisation qu’on peut les combattre et gagner.

La lutte paie : c’est de ce modèle universel, aussi bien allemand que français, qu’à la CGT nous nous réclamons ! Donc si les fonctionnaires allemands l’ont fait, pourquoi pas nous ?!

Article publié le 18 mai 2012.


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