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Et les fraudes sociales alors ?

Les fraudes en tous genres plombent les finances de l’Etat. On en parle beaucoup, notamment de la fraude fiscale, et plus encore depuis les histoires d’exilés fiscaux et aussi celle des 75% d’impôt sur les gros revenus retoqué et qui provoque un trou de 200 millions d’euros dans le budget de l’Etat.

Alors on cherche, on gratte et on trouve des solutions, notamment la chasse aux fraudeurs.

La fraude sociale, dont on parle moins, et qui siphonne les caisses de l’Etat, est un phénomène sur lequel on entend des chiffres incroyablement différents.
Ainsi M. Philippot, le vice président du FN, l’a évaluée à 20 milliards d’euros par an, tandis que le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, l’estime à seulement 2,5 milliards par an.

Qui a tort, qui a raison ?

Le souci, c’est que le ministre ne parle que d’une toute petite partie du problème ! Car quand on parle de fraude sociale, on parle de 2 choses très différentes.
D’une part, il y a ce qu’on donne en trop, la fraude aux prestations sociales bidons, comme les arrêts maladie, les arnaques au RSA, aux allocations familiales, etc. D’après la Cour des Comptes, ça représenterait entre 2 et 3 milliards d’euros par an. C’est donc sans doute ce chiffre que brandit le ministre.
Mais d’autre part, et c’est bien plus important, il y a ce qu’on ne perçoit pas, c’est-à-dire le travail au noir et les cotisations non versées... Soit entre 8 et 16 milliards par an !

Au total, un rapport parlementaire de 2011 évalue le coût de la fraude sociale à presque 20 milliards d’euros. Autrement dit 100 fois ce que devait rapporter la taxe à 75% !

Moralité : à l’URSSAF, à la Sécu, à la CAF, à Pôle Emploi... comme aux FINANCES, pour qu’il y ait chasse aux fraudeurs, il faut qu’il y ait des agents pour s’y atteler. Donc il convient de recruter et non de supprimer des emplois ! Quand l’Etat aura compris cela, il pourra peut-être enfin espérer remplir ses caisses. Car ce que cela est susceptible de lui rapporter est bien supérieur à ce que ça lui en coûterait en terme de masse salariale. Mais, en plus d’un minimum de jujotte, il lui faudra aussi du courage et de la volonté. En est-il doté, that is the question ?

Article publié le 14 janvier 2013.


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