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Abrogation sous surveillance...

Ci-après une expression drôlatique de nos camarades de la section du Bas-Rhin :

Enfin la journée de carence pour les fonctionnaires est abrogée. Victoire !...

Victoire ? Mouais, c’est surtout une victoire pour nos sphincters, c’est le Popper’S, c’est la motte de beurre pour mieux faire glisser le désormais éternel gel du point d’indice à la veille de négociations salariales qui n’ont de négociables que l’intitulé.

L’abrogation de la journée de carence n’est qu’un juste retour des choses, point. Et encore, attachons nous aux conditions dans lesquelles elle se fait. Pourquoi, seulement à compter de la prochaine loi de finances, soit 2014 ?

Cette mesure prise par la bande à Sarkozy était dégueulasse : quand Milou chie sur le tapis, Tintin attend-t-il un an pour ramasser la merde et frotter le tapis au détachant ?

Non cette abrogation, loin d’être une victoire est un os à ronger pour les organisations syndicales, celles qui veulent bien se laisser rouler dans la farine. La ... CGT n’est pas dupe.

Et s’il fallait illustrer l’esprit dans lequel Mme la Ministre de la Fonction Publique, Marylise LEBRANCHU détricote l’infamie Sarkozyenne, il suffirait de lire le courrier qu’elle a adressé a Jean-Marc CANON, secrétaire général de
l’Union Générales des Fédérations de Fonctionnaires CGT. (disponible ci-dessous)
Que dit-elle dans ce courrier notre bonne Marylise ?
En langage commun ça donnerait ceci : « lâchez-moi le portefeuille avec ce détail, ok, c’est bon, j’abroge... Mais ne croyez pas vous en tirer à si bon compte, je vous aurai à l’oeil » et littéralement : « ...la nécessaire recherche de l’équité entre fonctionnaires et salariés implique cependant que les arrêts maladie soient soumis, dans tous les cas, à un régime de contrôle identique et à un renforcement des mesures contre les arrêts abusifs. A cet effet je proposerai la généralisation d’un dispositif de contrôle des arrêts médicaux de moins de six mois ».

Pauvre Marylise, on a vraiment l’impression que la perspective de perdre la petite soixantaine de millions d’euros qu’à rapporté la mesure scélérate en 2012 t’arrache une dent. Aurais-tu oublié que tu es socialiste Marylise ? Aurais-tu oublié qu’un malade, quelle que soit sa pathologie, n’est pas un coupable mais une victime ? Aurais-tu oublié que ce qui fait notre humanité à nous bipède c’est de prendre soin du faible plutôt que l’abandonner au prédateurs ?

Bien sûr nous ne versons pas dans l’angélisme et n’ignorons pas qu’une infime partie des arrêt de travail sont de complaisance. Mais il semble évident que le coupable ne peut être que celui qui délivre. Règle donc tes comptes avec les médecins véreux et laisse les fonctionnaires se soigner tranquillement.

Quant à l’absentéisme injustifié, devant une telle mesquinerie, nous serions tentés de t’envoyer en soufflet l’argument des pires pamphlétaires populistes de bas étage qui comptent les sièges vides des hémicycles parlementaires. Mais nous ne le ferons pas, on en n’a pas moins sa dignité.

Une dernière question Marylise : avec quel argent vas-tu recruter des contrôleurs ?

Lettre à JM CANON

Article publié le 7 mars 2013.


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