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La prise en charge de la personne âgée : un choix de société pour demain

  • Quelques éléments sur le contexte économique, social :

Les choix et déci­sions de réduc­tions bud­gé­tai­res à tous les niveaux, dans un cadre de réduc­tion des défi­cits publics s’ins­cri­vent dans une démar­che de rigueur, d’aus­té­rité avec des consé­quen­ces néfas­tes pour la crois­sance, le déve­lop­pe­ment économique et la réponse aux besoins sociaux. Tout est sujet à économie. Les inves­tis­se­ments publics se trou­vent ainsi confron­tés à cette logi­que comp­ta­ble : budget régio­nal, des col­lec­ti­vi­tés loca­les, de l’Etat, ins­ti­tu­tion­nels de la CARSAT, SECU, hôpi­taux, etc.

Les struc­tu­res de prise en charge de la per­sonne âgée sont mises à mal : hôpi­taux, mai­sons de retraite, Etablissements d’accueil des per­son­nes dépen­dan­tes, cen­tres com­mu­naux d’action sociale et leurs ser­vi­ces de soin, asso­cia­tions d’aide à domi­cile. Elles sont confron­tées à de fortes restruc­tu­ra­tions qui se tra­dui­sent par des bais­ses de moyens humains, finan­ciers, maté­riels. Ces bais­ses se réper­cu­tent auto­ma­ti­que­ment sur la qua­lité des ser­vi­ces rendus aux usa­gers et béné­fi­ciai­res. L’accès devient dif­fi­cile, le nombre d’inter­ven­tions bais­sent et les mon­tants des aides dimi­nuent. L’accès et la réponse aux besoins sont en recul per­ma­nent, stig­ma­ti­sés par une forte dégra­da­tion.

Nous assis­tons à une dégra­da­tion de l’offre, une baisse des finan­ce­ments et une déré­gu­la­tion des sec­teur. La remise en cause du sys­tème soli­daire de pro­tec­tion sociale, la baisse des poli­ti­ques publi­ques qui ne sont pas en adé­qua­tion avec les enjeux mais s’ins­cri­vent dans une logi­que mar­chande, de ges­tion des coûts (loi HPST, tari­fi­ca­tion APA, ARS, budget d’action sociale de la CARSAT).

Les per­son­nels, agents, sala­riés sont soumis aux règles de pro­duc­ti­vité, de ren­ta­bi­lité, les condi­tions de tra­vail sont désas­treu­ses. La souf­france au tra­vail est gran­dis­sante, avec une perte de sens de son tra­vail et la non reconnais­sance de l’uti­lité sociale des mis­sions.

  • Une effet ciseau : baisse des finan­ce­ments et aug­men­ta­tion des besoins :

La prise en charge des per­son­nes âgés est face à un effet ciseau : les finan­ce­ments bais­sent et dans le même temps, le nombre de per­son­nes âgées aug­men­tent for­te­ment. Les besoins sont crois­sants (pau­vreté, exclu­sion des soins, des prises en charge du vieillis­se­ment, etc.). La démo­gra­phie de Rhône-Alpes sera à son pic his­to­ri­que d’ici 2025 : les plus de 60 ans seront supé­rieur aux moins de 20 ans. Cette réa­lité du 3e et 4e âge pose l’enjeu de l’anti­ci­pa­tion pour bâtir les poli­ti­ques publi­ques adé­qua­tes à ces réa­li­tés. Il faut reconfi­gu­rer le sys­tème de pro­tec­tion sociale à la hau­teur de ces nou­vel­les exi­gen­ces.

Etant au bout d’une logi­que des finan­ce­ments via les Conseils Généraux et la CARSAT, la prise en charge tout au long de la vie s’impose dans une appro­che glo­bale de la per­sonne : bien tra­vailler, bien se soi­gner, bien vieillir en bonne santé. La ques­tion du finan­ce­ment est à la croi­sée des réfor­mes à venir : sécu­rité sociale – retraite – dépen­dance.

  • La cons­truc­tion d’un pro­ces­sus reven­di­ca­tif :

Tout ren­force, la néces­sité d’élever le rap­port de force, la légi­ti­mité de l’action syn­di­cale. C’est dans ce contexte que la CGT s’ins­crit dans la cons­truc­tion d’un pro­ces­sus reven­di­ca­tif, de mobi­li­sa­tion

La Cgt Rhône Alpes et le col­lec­tif « aides à domi­cile » déci­dent de cons­truire un pro­ces­sus reven­di­ca­tif et de mobi­li­sa­tion et bâtir un tra­vail CGT régio­nal / trans­ver­sal, à partir de l’appro­che de la prise en charge des per­son­nes âgées en lien avec la ques­tion plus glo­bale de la reconquête de la pro­tec­tion sociale. Le ter­ri­toire de proxi­mité est l’espace per­ti­nent pour tra­vailler nos conte­nus reven­di­ca­tifs, pour fédé­rer l’action syn­di­cale et mettre les dif­fé­rents rendez-vous en com­plé­men­ta­rité dans l’objec­tif d’élever le rap­port de force.

Les fédé­ra­tions santé / orga­nis­mes sociaux ont décidé une mani­fes­ta­tion natio­nale le samedi 15 juin. La région Rhône-Alpes s’ins­crit dans cette cons­truc­tion avec une étape régio­nale de mobi­li­sa­tion.

Article publié le 13 mars 2013.


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