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Assurance chômage : négociations déloyales !

5 millions de demandeurs d’emploi

2,4 millions indemnisés par le régime d’assurance chômage.

Une pause dans les négociations dure depuis le 20 décembre à 22 h 30 soit plus de 7 heures.

4 organisations syndicales négocient dans les coulisses avec le Medef pour tenter d’obtenir un accord.

La Cgt,

  • Première organisation syndicale des salariés,
  • Seule confédération syndicale à organiser les chômeurs avec le Comité National des chômeurs,
  • Représentant 60% chez les artistes et techniciens du spectacle,

est exclue de ces « négociations » opaques.

Le procédé est non seulement scandaleux mais encore défie toutes les règles de la négociation collective.

La Cgt entend donner toutes les suites nécessaires à cette négociation déloyale et illégale.

Assurance chômage : un projet d’accord de dupes

Une fois de plus, l’essentiel du déficit de l’Unedic sera résorbé sur le dos des chômeurs et des salariés !

Alors que la précarité de l’emploi et son coût social explosent, les cotisations chômage des salariés sont augmentées de 0,04 point. Aucune contribution supplémentaire des employeurs au titre de la précarité n’a été obtenue ; la cotisation patronale est simplement augmentée de 0,04 point.

La Cgt déplore que les premières déclarations de toutes les organisations syndicales visant à majorer les cotisations des employeurs sur les contrats précaires et à ne pas réduire les droits des chômeurs aient fondu comme neige au soleil au cours des négociations.

Que sont devenues, par exemple, les exigences revendicatives sur les « primo demandeurs d’emploi », sur les temps partiels ou sur une responsabilité sociale plus forte des entreprises ?

La création d’une nouvelle filière ne peut tromper personne : Il s’agit en fait d’indemniser pendant 12 mois une partie des chômeurs qui jusqu’à ce jour avaient droit à 23 mois d’allocations ! 99 900 d’entre eux seront concernés.

La réorganisation des filières conduit, elle aussi, à exclure de toute indemnisation au minimum 36 500 chômeurs sur la durée de la convention.

L’économie réalisée par cet artifice n’est pas marginale ; l’Unedic l’estime à 474 millions... sur le dos des futurs chômeurs.

De plus, les dispositions prises sur le « pré profilage », les saisonniers, les activités réduites conduiront forcément à une pression plus forte sur les demandeurs d’emplois pour qu’ils acceptent un emploi à n’importe quel prix et n’importe quelles conditions. Elles se cumuleront aux sanctions prévues par le Décret pris cet été par le gouvernement. Il en résultera des économies supplémentaires de plusieurs centaines de millions d’euros.

La Cgt ne peut que contester l’approche comptable imprimée par le Medef et qui a prévalu tout au long des « négociations ». Elle dénonce de nouveau les conditions déloyales de son déroulement aboutissant à ce marché de dupes.

Elle réaffirme que le régime d’assurance chômage est à bout de souffle puisqu’il conduira à exclure 7 chômeurs sur 10 de toute indemnisation ; Medef et gouvernement peuvent dormir sur leurs 2 oreilles : les chiffres du chômage baissent.

La Cgt s’opposera à l’agrément ministériel.

Déclarations de la Cgt

Article publié le 22 décembre 2005.


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