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Handicap : Un nouvel échec du gouvernement

Le Président de la République, lors de son élection avait fait du Handicap un de ses trois chantiers prioritaires.

Quinze mois après la promulgation de la loi pour l’Egalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, le bilan est sombre.

Les Maisons départementales des personnes handicapées se mettent en place de manière tout à fait chaotique, et quand elles sont en place, elles reproduisent ce qu’il y avait de pire dans les anciennes Cotorep. Il faut aussi signaler que les décisions sont prises par les financeurs grâce à un système de majorité automatique plus en référence aux moyens disponibles qu’aux besoins des personnes.

L’emploi des personnes handicapées ne s’améliore pas malgré la promesse qui avait été faite par le gouvernement de réduire le chômage des personnes handicapées de 20 % au 31 décembre 2005.

Les contrats de travail des salariés handicapés se précarisent de plus en plus :

Ainsi, sur les 46 029 contrats primés en 2005 par l’Agefiph :

  • 17 469 sont des contrats à durée indéterminée (38 %)
  • 8 345 sont des contrats à durée déterminée de 12 mois et plus (18 %)
  • 8 138 sont des contrats à durée déterminée de 6 à 12 mois (18 %)
  • 6 058 sont des contrats à durée déterminée de 3 à 6 mois (13 %)
  • 6 018 sont des contrats à durée déterminée de moins de 3 mois (13%)

Il est significatif de constater que les contrats les plus durables (CDI et CDD de plus de 12 mois) régressent alors que les contrats les plus précaires progressent très fortement (+ 14 % pour les CDD de moins de 3 mois).

Le recours à l’intérim est largement favorisé par l’Agefiph dans la ligne de sa convention avec l’état.

Les transferts de charge de l’état sur l’Agefiph absorbent le 1/3 de son budget et la part des aides directes aux personnes et aux entreprises, hors ces désengagements de l’Etat, ne représente plus que 47 % du total des financements.

La nouvelle loi a abrogé l’obligation pour l’état d’organiser et de financer le placement des personnes handicapées. Cette assistance est remplacée par une offre de service s’adressant aux entreprises ne prenant plus en charge les personnes handicapées les plus éloignées de l’emploi.

La Cgt confirme son appréciation très négative de la nouvelle loi qui n’est pas faite pour satisfaire les besoins des personnes mais pour encadrer les dépenses sociales et limiter les obligations des employeurs.

La Cgt déplore les orientations de la Convention Agefiph/Etat qui entraîne cet organisme dans une politique favorisant la précarité et l’abandon des personnes souffrant des déficits fonctionnels les plus lourds.

Communiqué de la Confédération Générale du Travail

Article publié le 29 mai 2006.


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