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Salariés et retraités : le MEDEF ne doit pas gagner !

Des négociations Patronat/Syndicats se déroulent actuellement sur deux thèmes :

1. La « sécurisation » de l’emploi : l’ambition affichée par le patronat est clairement de casser le Code du travail et licencier en toute sécurité !

2. Les régimes complémentaires Arrco et Agirc : le patronat veut encore accroître la pauvreté parmi les retraités !

A la demande du gouvernement, Syndicats et patronat ont engagé une négociation nationale interprofessionnelle. Les conclusions, attendues pour la fin Décembre 2012, sont susceptibles d’être retranscrites dans une loi et donc un débat parlementaire au début de l’année 2013. Dans cette négociation, le patronat campe sur des positions inacceptables.

Au-delà de la provocation de ces propositions, chacun d’entre vous peut mesurer qu’elles conduisent à une impasse économique et sociale, les salariés toujours plus considérés comme variable d’ajustement des choix patronaux. La CGT ne laissera pas faire, c’est votre avis qui doit compter dans cette négociation.

 L'UD CGT 38 s'exprime sur ces sujets :

  • Nous voulons vivre mieux, de l’emploi stable et bien rémunéré pour tous !
  • Une protection sociale qui réponde à nos besoins !
  • Nous refusons la baisse des prestations de nos retraites complémentaires !

Des négociations interprofessionnelles sont en cours entre les organisations syndicales de salariés et les représentants des employeurs sur « la sécurisation de l’emploi » et « les retraites complémentaires ARRCO - AGIRC ».

Le Medef utilise la crise pour imposer une véritable « régression sociale » en faisant un chantage permanent : les entreprises seraient au bord du gouffre, en grande difficulté, au point qu’il faudrait accepter une remise en cause des droits sociaux, plus de flexibilité pour les salariés, plus de facilité pour licencier pour les employeurs et tout cela au nom de la compétitivité…
Ce serait la fin du contrat de travail qui fixe les conditions d’emploi, de travail et de rémunération.

Le CDI serait encore trop rigide : le Medef veut généraliser les contrats de mission ou les contrats intermittents. Les procédures de licenciement seraient trop contraignantes, il veut limiter les recours en justice et les montants des indemnités, réduire les délais de procédure. Bref, tout pour contourner le licenciement économique et ses obligations vis-à-vis du salarié.

D’après le Medef, les entreprises ne pourraient plus financer les régimes de retraites complémentaires ; la seule solution serait une baisse drastique des prestations pour 18 millions de salariés et 11 millions de retraités. La perte du pouvoir d’achat pourrait s’élever à 6% !

Les efforts sont décidément toujours demandés aux mêmes !

La Cgt a décidé d’alerter les salariés, les retraités, les privés d’emplois afin qu’ils fassent entendre leurs revendications dans les négociations. D’autant que le Medef vient d’annoncer sa volonté de clôturer ces négociations le 20 décembre prochain !

ATTENTION, DANGER IMMINENT : plusieurs organisations syndicales de salariés se disent prêtes à signer, avec le Medef, cet accord qui représente une régression historique pour les droits des salariés !!

Les exigences du Medef sont inacceptables… Il cherche à convaincre que « les licenciements d’aujourd’hui feront les emplois de demain » ! Merci : les salariés ont déjà donné !

Nous contestons les 20 milliards d’euros supplémentaires « d’allègement du coût du travail » que vient d’obtenir le patronat. Ils s’ajoutent aux 172 milliards d’euros d’aides publiques dont bénéficient déjà les entreprises. Les derniers chiffres du chômage, avec 5,2 millions demandeurs d’emploi toutes catégories confondues, démontrent l’inefficacité de ces logiques.
Le gouvernement, suite à l’interpellation de la Cgt, s’est engagé à évaluer l’efficacité des aides publiques. Il faut maintenant obtenir les modalités.
La Cgt demande que les aides publiques servent à l’emploi, aux qualifications, à la recherche.

 Négociations en cours

Sur la sécurisation de l’emploi, les revendications du MEDEF sont :
• fini le CDI, bien trop « rigide » aux yeux des organisations patronales, en généralisant les contrats de projets et les contrats à durée indéterminée intermittents. ;
• assouplissement des procédures relatives au licenciement. Possibilité d’un motif de licenciement imprécis ;
• limitation des recours en justice pour les salariés et du montant des indemnités en cas de licenciement sans cause réelle et sérieuse. Difficulté plus grande pour la réparation aux prud’hommes (douze mois au lieu de cinq ans pour réclamer des salaires, limitation des dommages et intérêts…) ;
• encouragement du chantage à l’emploi au travers de la généralisation des accords dits « compétitivité emploi ».
• obligation d’accepter un nouveau poste s’il est situé à moins de 50 km ou 1 h 30 de trajet…

Le patronat ne daigne pas mettre un euro de plus pour l’emploi et la formation alors que les entreprises vont toucher 20 milliards d’euros d’aides supplémentaires accordés par le gouvernement.

Les salariés et les privés d’emploi ont besoin d’un accord sur une réelle « sécurisation de l’emploi »… et non sur la sécurisation des licenciements dont rêve le patronat.

Sauf que le rêve du patronat risque d’être exaucé si l’accord est signé par certaines organisations syndicales comme elles l’ont déjà annoncé !

Au-delà de la provocation de ces propositions, chacun d’entre vous peut mesurer qu’elles conduisent à une impasse économique et sociale, les salariés toujours plus considérés comme variable d’ajustement des choix patronaux. La CGT ne laissera pas faire, c’est votre avis qui doit compter dans cette négociation.

L’avenir de l’industrie et de l’emploi nécessite un nouveau mode de développement fondé sur une véritable valorisation du travail. C’est le travail qui est créateur de richesse et c’est bien le capital qui coûte cher. Il faut que les richesses produites par le travail soient investies dans une politique qui place la réponse aux besoins sociaux au cœur de la relance économique. Cela passe par une véritable politique de création d’emplois stables et bien rémunérés pour toutes et tous, les jeunes, les salariés seniors et une protection sociale de haut niveau.

Le social, c’est le moteur de l’économie. La vie, c’est tout le temps, pas seulement quand il y a du travail !

  • Retraite :
    Il n’y a pas d’urgence à traiter les régimes complémentaires puisque une concertation va s’ouvrir au printemps 2013 sur la retraite.

La Cgt propose :
• d’instaurer une modulation des cotisations patronales liées aux politiques d’emploi et de salaires des entreprises : plus elles précarisent, plus elles cotisent ;
• mettre à contribution les revenus financiers au même niveau que les cotisations en vigueur ;
• soumettre à cotisation l’épargne salariale, les bonus et les stocks options.

  • Sécurisation de l’emploi :
    Pour les 7 millions de salariés qui changent ou qui perdent leur emploi chaque année, ils perdent la quasi totalité de leurs droits.

La Cgt propose :
• rendre effectif la transférabilité des droits et le maintien dans l’emploi ;
• instaurer des droits nouveaux d’intervention des représentants des salariés pour intervenir sur les stratégies des entreprises, notamment par un droit suspensif sur les licenciements et pour transformer la précarité en emploi stable ;
• davantage de droits pour les salariés précaires ;
• dissuader le recours abusif aux contrats précaires, agir sur le travail dissimulé et les ruptures abusives de contrats de travail.

 Quelques chiffres

  • C’est le capital qui coûte cher !
    Dividendes versés aux actionnaires du CAC 40 :
    • 39 milliards € en 2007,
    • 37 milliards € en 2008,
    • 35 milliards € en 2009,
    • 40 milliards € en 2010.
  • 200 milliards d’€ d’aides publiques, c’est l’équivalent annuel de la totalité des richesses créées par le secteur industriel en France.
  • Financement de la protection sociale :
    • 1% d’augmentation des salaires = + 2,5 milliards d’€ ;
    • égalité salariale femmes / hommes = + 4 milliards d’€ ;
    • 10 000 emplois créés = + 1,3 milliard d’€ ;
    • lutte contre le travail illégal = + 6 milliards d’€.

Article publié le 13 décembre 2012.


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