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Le ton est monté dans la nuit de jeudi à vendredi entre le gouvernement et les fonctionnaires, qui continuent à réclamer une forte hausse de salaire, malgré la crise financière.
Le ministre de l’Intérieur Wolfgang Schäuble, qui négocie pour le gouvernement, a proposé une revalorisation de 5%, accompagnée d’une augmentation du temps de travail hebdomadaire à 40 heures.
Les syndicats réclament de leur côté une hausse de 8%, et une augmentation de 200 euros par mois pour les fonctionnaires les moins bien payés. C’est la revendication la plus ambitieuse depuis 1992.
Frank Bsirske, meneur du syndicat Verdi, a qualifié de « provocation » la proposition gouvernementale qui entraînerait selon lui une baisse du salaire réel, à cause de l’augmentation du temps de travail, et de l’inflation.
Les négociations qui concernent 160.000 employés de l’Etat fédéral et 1,15 million d’employés des communes doivent débuter en janvier à Potsdam près de Berlin.
Le printemps social s’annonce chaud en Allemagne, où les syndicats de tous les secteurs entendent profiter enfin de la croissance allemande, après une longue période de modération salariale.
Les employeurs font de leur côté valoir qu’avec la crise financière et le danger d’une récession aux Etats-Unis, le moment est mal choisi pour relever fortement les salaires.
« De fortes hausses de salaires seraient un poison pour la conjoncture », menace vendredi dans la Bild Zeitung le très libéral Hans-Werner Sinn, directeur de l’institut de recherche économique Ifo.
« Avec la crise boursière, la marge de manœuvre de l’Etat se rétrécit », a jugé dans les mêmes pages Thomas Böhle, négociateur des communes sur les salaires des fonctionnaires.
Publié par AFP 250918 JAN 08
Article publié le 25 janvier 2008.