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L’anti-optimisation made in DGFiP ?

De nos camarades de la CGT Finances Publiques de Charente Maritime :

En la matière la DGFIP sait faire dans l’imagination. On se demande même parfois si, en douce, pour se marrer, quelques hauts fonctionnaires ou responsables de cabinet ministériel ne jouaient pas à une sorte de concours entre initiés. En effet, il n’est pas si évident de ralentir un service, de bordéliser des taches, de rendre obscurs des calculs simples.

Pour tout ce qui est textes législatifs, les lobbys qui gardent les niches sont les grands vainqueurs pour transformer une idée simple en une sorte de concept d’abstraction fiscale. Le but étant évidemment de protéger quelques privilèges tout en taxant la grande masse des contribuables. Le must c’est quand cette masse ne se rend pas compte du tour de passe-passe. Le couple « Taxe Indirecte/Exonération fiscale » est pour ce genre d’exercice très efficace. Pour les agents de DGFIP, c’est une autre paire de manches pour comprendre les textes passés par la moulinette des intérêts des lobbys.

On aime bien aussi garder comme de vieux trésors les textes anciens. Une mention spéciale peut être adressée aux textes datant de plus de 40 ans comme ceux qui régissent le calcul de la valeur locative. Un vrai bonheur quand on doit expliquer qu’un wc, le tout à l’égout, l’électricité rajoutent des m2 dans le calcul, qu’il existe un coefficient d’entretien, de situation générale et particulier, que l’on a saupoudré le tout d’un coefficient de revalorisation et de valorisation sans oublier le choix brumeux entre sept catégories. Vieux de quarante ans, un texte fiscal peut se transformer avec le temps en œuvre surréaliste.

Dans notre monde moderne, un vulgaire smartphone peut trouver sur
le réseau 3G toutes les informations en scannant un simple code barre et,
en quelques clics, alimenter une base de données. La DGFIP a décidé d’innover. En effet, les arrivées d’imprimés sont faites avec des cartons ou figurent sur le coté des mentions de deux lignes totalement illisibles et, de surcroît, sans la référence des dits imprimés et parfois sans les bordereaux de livraison. En conséquence, on le fait en manuel, on ouvre, on regarde, on compte et on indique au marqueur la référence des imprimés. Toutes nos
félicitations à la personne qui a passé le contrat national !

On adore aussi les listings format « CSV » envoyés par la direction en mail avec la mention « urgent » (pour hier). C’est toujours avec le cœur battant que l’on ouvre le fichier. La note d’explication qui l’accompagne est toujours
appropriée. Rien n’a été filtré ni trié, c’est du « brut de décoffrage ». On se retrouve parfois avec des centaines de lignes mais après quelques minutes d’angoisse, vous n’êtes concerné que par 3 voire 10 noms. Je me souviens
d’un fichier qui avait planté le programme excel. En effet, il contenait plus de 70000 lignes. Il faut dire que nous avions sous les yeux l’ensemble des parcelles du département. Chapeau bas !

Certains agents se demandent si la DGFIP ne s’est pas faite avoir avec une société de photocopieurs. Il fait tout, il scanne, il envoie des mails, il peut faire office de fax, il agrafe et accessoirement il photocopie. Enfin, il photocopie quand il marche. Dès qu’on lui demande de faire un recto-verso, il bourre, disons qu’il vous déchire parfois en trois ou quatre morceaux le précieux document que vous a donné le redevable en réception.

Et pour finir cette litanie, on ne voudrait pas oublier nos chères voire très couteuses applications informatiques.

Au vu de la liste interminable des défauts constatés, nous nous contenterons de donner le nom du vainqueur. La palme devant revenir sans contexte à Chorus qui continue son travail de sape sur les agents et les services de comptabilité.
Ce progiciel ayant couté pas loin de 2 milliards d’€, il est normal de rendre à César ce qui est à Crésus.

Article publié le 8 septembre 2012.


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