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CTL du 11 octobre 2016 déclaration liminaire

 {{Déclaration liminaire de la CGT au CTL du 11 octobre 2016 Une accélération de la destruction de la DDFiP en Isère
et la confirmation d'une gestion des personnels qui manque d'humanité }}

Monsieur le Président, Monsieur le Directeur,

Ce CTL s’ouvre dans un contexte de tension sociale extrême.
Les sujets de conflits, qui nous opposent aux choix gouvernementaux, sont nombreux.

Nous aurions pu reprendre sans en modifier une ligne notre déclaration au CTL du 22 mars 2016 (en annexe n°1) : aucune des questions soulevées n’a fait l’objet d’une quelconque négociation, bien pire, nous constatons un passage en force sur tous les sujets : des manifestants gazés et frappés, des militants de la CGT et d’autres organisations syndicales emprisonnés comme de vulgaires voyous.

La corde est tendue à se rompre.

Les aspirations et les intérêts de l’immense majorité des salariés sont bafoués, notre démocratie est malade.

Rarement les relations Citoyens/Politiques, Employés/Employeurs, Services Publics/Usagers auront été autant annonciatrices de rupture.

● Aux restructurations subies depuis des années s’ajoutent celles que vous nous soumettez aujourd’hui et auxquelles la CGT ne peut que s’opposer. En effet, c’est le service public qui déserte les villes et encore plus gravement les campagnes.
Vous poursuivez depuis votre arrivée dans notre département l’attaque du maillage territorial en Isère : fermeture de Pontcharra, fermeture de Saint-Jean-de-Bournay et transfert d’une partie de la trésorerie de Beaurepaire affaiblissant ce service de proximité. Votre projet de suppression du SIE de la Mure va gravement mettre en difficulté toutes les entreprises du plateau matheysin et du Trièves ; ce n’est pas votre « accueil généraliste » qui peut s’apparenter à un service public digne de ce nom. En effet, il s’agit plus d’une e-formation des contribuables à l’utilisation du Portail métiers. On est sur un avant-projet de fermeture pure et simple de ce site.
La CGT vous demande d’expliquer à quoi servent les dépenses engagées pour la réhabilitation de l’immeuble de l’ex CDI / SIE de la Mure. Il n’y aura bientôt plus d’agents à faire travailler dedans !
La CGT condamne cette dérive du généraliste de tout et du spécialiste de rien.

Par ce CTL, ce sont également des fusions de services en masse que vous organisez (SIP Belledonne et Vercors, SIE Belledonne et Vercors, des CDIF, Pôle enregistrement et SPF de Vienne ; Fusion des SAID de Vienne par carence d’un B) qui n’ont vocation qu’à adapter les services aux suppressions d’emplois, à accentuer la nécessité pour nos collègues de faire tout et avec beaucoup moins d’agents. La CGT voit encore plus de dégradation du service public et des conditions de vie au travail. Les tensions dans les services sont à leur paroxysme.

Tous ces projets bouleversent la vie professionnelle et privée des collègues.

 {{Retirez vos restructurations !

● Derrière les plus de 1600 suppressions d’emplois annoncées dans notre administration, ce sont nos missions qui ne sont plus assurées, ou qui le sont mal.

 {{Arrêtez de détruire les emplois et les missions !

 {{Aucune suppression d'emploi !

● Derrière les projets à venir et en particulier la révolution que représenterait la mise en place du prélèvement ou retenue à la source :

combien de milliers d’emplois encore supprimés ?

quel devenir pour la mission de recouvrement, mais aussi d’assiette ?

quel devenir pour notre système de protection sociale assis sur les cotisations sociales, le salaire différé, puisqu’in fine c’est cela qui se prépare, la fusion CSG/IR ?

La CGT ne peut que s’opposer à ce projet de fusion de la CSG avec l’IR, qui masque une attaque contre la Sécurité sociale en fiscalisant complètement son budget. La CGT rappelle son attachement au financement de la Sécurité sociale par une partie de nos salaires dit socialisé ou différé.

En effet, vous devriez le savoir, en 1945, les salariés ont décidé avec leurs OS de consacrer une partie de leurs rémunérations à réparer les dommages que le travail a pu entraîner, et garantir un revenu suffisant pendant la retraite. Voilà pourquoi le salaire de base est le salaire brut et non pas le net.

Vous aussi , Monsieur le Président, vous vendez votre force de travail, vous aussi vous profitez de la qualité et de la solidarité de notre système.

Mais que veut ce gouvernement ?
Que le malade paye ses soins,
Que le vieux paye sa dépendance, et quant à celui qui n’a pas les moyens, qu’il crève !
Que les 5 millions de chômeurs, pardon ! de privés d’emplois, qu’ils acceptent, soit l’aumône soit n’importe quel emploi à 1€ de l’heure !
À qui obéit-il ?
Retirez votre projet de prélèvement à la source !
Maintien du système actuel !

Monsieur le Président, vous êtes ici le représentant de notre employeur, la Direction Générale des Finances Publiques et de l’État.

A ce titre, vous ne pouvez vous exonérer de toutes vos responsabilités, vous ne pouvez pas en permanence vous cacher derrière ce que vous désignez comme une situation contrainte, et qui s’appelle, en réalité, politique d’austérité, car il s’agit bien de cela.

Non, vous ne pouvez pas vous exonérer de la responsabilité qui est la vôtre quand vous décidez d’attaquer les remboursements des frais de déplacement. Vous avez transformé des remboursements kilométriques avec véhicule personnel demandés par les agents, sans les informer, en remboursement au barème de la SNCF. Cette décision ne tient aucun compte des contraintes réelles des agents, des temps de transport, des conditions de circulation, etc.

Quid du groupe de travail du mois de juin 2016 auquel nous avons participé ? Les décisions dont nous parlons aujourd’hui, qui aggravent la vie des agents, n’avaient pas été soulevées. La CGT tiendra compte de ces méthodes avant d’envisager de participer à nouveau à des groupes de travail.

Vous êtes responsable de ces choix qui relèvent uniquement du département.

 {{Remboursez immédiatement les frais de nos collègues en respectant leur vie, leur bien être au travail !

C’est encore vous qui êtes responsable quand vous ne faites rien pour empêcher la fermeture du restaurant administratif de Bourgoin-Jallieu et mettez les collègues devant un non choix entre manger au bureau ou perdre plus de 40 minutes par jour pour se rendre à un restaurant, qui peut-être ne pourra pas les accueillir. Vous décidez de ne pas respecter la règle d’un point de restauration collective à moins de 1 kilomètre. Nous vous remettons la pétition signée par tous les agents de Bourgoin-Jallieu (annexe n°2 : 12 feuilles)

 {Vous trouverez la pétition sur la restauration collective signée par la totalité des agents de Bourgoin-Jallieu en dernière page du Poing Sur de septembre 2016}

 {{Ré-ouvrez la cantine de Bourgoin-Jallieu,

faites en sorte que nos collègues bénéficient d’une restauration digne et respectueuse de leur santé.

La CGT a de nombreuses fois souligné la gestion du personnel coupée de l’humain. Au dernier CHS, Monsieur le Président, vous reconnaissiez qu’il y avait possibilité de s’améliorer. Hier, nous apprenions le rejet par la direction de quelques heures d’autorisation d’absence pour les agents de Bourgoin-Jallieu qui voulaient être aux côtés de CATHERINE ORTIZ, notre collègue frappée par le deuil prématuré de son époux.

Monsieur le Président, vous ne pouvez vous affranchir des décisions manquant d’humanité des services que vous dirigez.

Article publié le 11 octobre 2016.


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