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Pourquoi, pour la CGT, faut-il battre Sarkozy ?

Il n’est nul besoin de faire de longs développements sur la situation dans notre pays après le premier tour de l’élection présidentielle.

Le résultat du premier tour révèle l’état de la société française après plus de deux décennies d’application des logiques économiques libérales...

A une crise du capitalisme sans précédent depuis celle de 1929, Sarkozy et son gouvernement auront répondu par une politique de casse généralisée des droits sociaux.

Alors que profits et dividendes des grands groupes ont continué à s’accumuler depuis le déclenchement de la crise en 2008, le gouvernement n’aura eu de cesse de se servir de la question de la dette publique pour justifier toutes les remises en cause du modèle social français, aggravant les inégalités et la pauvreté dans le pays comme jamais sur les trente dernières années.

Qui plus est, Sarkozy n’hésite plus à se vautrer dans la rhétorique d’extrême droite la plus abjecte, employant, tout au long de la campagne, les propos et arguments des ligues factieuses des années trente, insistant dans une logique de désignation de boucs émissaires.

Ainsi, après avoir jeté en pâture à l’opinion l’étranger ou les soi disant assistés, il s’attaque aujourd’hui aux organisations syndicales de salariés et aux corps intermédiaires en général, s’apprêtant, à l’image de Philippe Pétain en 1941, à détourner et récupérer ce 1er mai symbole des luttes du mouvement ouvrier.

Il réaffirme par là même, sa volonté de se livrer à une énième opération de division de la société française.
Division entre ceux qui ont du travail et ceux qui n’en ont pas, entre les jeunes et les retraités, entre les fonctionnaires et les salariés du privé, entre le travailleur d’origine étrangère et le travailleur français.

Face à la brutalité de ce gouvernement et aux chiens de garde du capitalisme financier qui présentent les plans de rigueur et de réduction des dépenses publiques comme les seules réponses à la crise, la CGT est bien consciente qu’il nous faut résister.

La CGT ne se résout pas au vote pour le Front national de millions d’électeurs et au renforcement de la place de l’extrême droite dans la vie politique française. Nicolas Sarkozy et sa majorité y auront largement contribué en flattant les thèses de ce parti tout au long du quinquennat. C’est une voie dangereuse pour la cohésion du pays et la recherche de réponses favorables au progrès social.

Le 6 mai, les salariés sont de nouveau appelés aux urnes. Pour la CGT, au vu du bilan et des projets du Président de la République, sa réélection ouvrirait, à coup sûr, une nouvelle séquence de lourds reculs sociaux inspirés des exigences patronales.

Battre Nicolas Sarkozy en élisant un nouveau Président de la République est nécessaire. C’est contribuer à créer un contexte plus favorable aux revendications et au progrès social qui nécessiteront toujours des mobilisations syndicales.

C’est réaffirmer la légitimité de l’action syndicale dans un pays démocratique.

Article publié le 30 avril 2012.


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